PART 1 : les bases
PERSPECTIVES ET DÉFINITIONS :
Ils existent plusieurs type de perspectives :
• La perspective visuelle ou spatiale (modification des formes) (celle que nous étudierons)
technique de représentation d'un objet en 3 dimensions sur une surface en 2 dimensions (tel qu'on le perçoit dans l'espace)
ce qui nous donne une simulation de profondeur
la perspective n'existe pas dans la nature, c'est une "invention" de l'homme".
• La perspective Atmosphérique (modification des couleurs)
Technique de représentation d'un objet dans l'espace par rapport à l'opacité de l'air
la couleur et la luminosité des objets sont fonctions de leur distance à l'observateur
principe liée à la non-transparence de l'air :
plus un objet est loin plus il sera désaturé car il y aura plus d'air entre l'objet et l'observateur
(jusqu'à disparaître dans l'atmosphère)
• La perspective de mouvement (modification chronographique)
Seulement en animation, n'existe pas en dessin où la quatrième dimension (le temps) n'existe pas.
Traite de la perception de la distance suggérée par la vitesse et la taille apparentes d'objets en mouvement :
plus un objet (en mouvement) est loin moins on au l'impression qu'il avance (même logique que le point de fuite)
et vice versa pour un objet (en mouvement) proche
le clip "star guitar" des "Chemical brothers"
Qui ne joue qu'avec ca
• La stéréoscopie :
ce n'est pas vraiment une perspective mais elle est la base de la perception 3D de notre cerveau :
Elle se base sur le fait que la perception humaine du relief se forme dans le cerveau lorsqu'il reconstitue une seule image à partir de la perception des deux images planes et différentes provenant de chaque œil.
Pour info :
les connaissances de toutes ces méthodes donna dès le XVIe Siècle un mouvement picturale qui précédera bien avant l'heure le mouvement hyperréalisme : la Veduta
(de l'italien qui signifie vue et qu'on peut interpréter comme « ce qui se voit » et donc « comment on le voit »)
LA PERSPECTIVE VISUELLE (ou spatiale) :
Il existe quatre perspectives visuelles : la cavalière, la frontale, l'oblique et l'aérienne.
déterminé par le nombre de point de fuite utilisé (pour un forme simple)
• La perspective cavalière ou isometrique
"La perspective isométrique est une méthode de représentation en perspective dans laquelle les trois dimensions de l'espace sont représentées avec la même importance, d'où le terme."
0 point de fuite.
Toutes les parallèles d'un objet restent parallèles sur la représentation.
Cette perspective est très utilisée dans le dessin industriel, mais elle est "incorrect" pour l'oeil humain.
• La perspective frontale ou centrale :
1 point de fuite.
Les horizontales et les verticales restent parallèles, seules les lignes de côté convergent vers le point de fuite.
Cette perspective est également incorrecte pour l'oeil car incomplète.
• La perspective oblique :
2 points de fuite.
Seules les verticales restent parallèles.
Les deux points de fuite sont placés sur la ligne d'horizon.
Cette perspective est la plus fréquemment utilisée dans le dessin.
• La perspective aérienne :
3 points de fuite.
Toutes les lignes parallèles convergent vers un point de fuite.
Il s'agit de la perspective la plus "correcte", cependant l'oeil du spectateur est plus habitué à la perspective oblique.
• La perspective à 5 points :
5 points de fuite.
c'est en fait une simulations de "fish eye" (grand angle)
en faisant ce rejoindre plusieurs point de fuite via des courbes
ces quatres dernieres perspectives font partie de la famille des points de fuites appellé : perspective conique
Attention à bien vous rappeler que le cerveau humain calcule à partir des données que lui transmet l'oeil.
Si l'oeil ne voit qu'un cube déformé par la perspective, le cerveau sait qu'il s'agit d'un cube et que les arêtes qui le composent sont parallèles. Malgré cela, intégrez toujours une perspective avec un minimum de deux points de fuite dans vos dessins, même quand il s'agit de croquis, car elle souligne la profondeur et le volume. Sans elle, le dessin paraîtra illogique au spectateur.
LES BASES :
• La ligne d'horizon est la ligne à la hauteur de vos yeux (1m80).
Lorsque vous souhaitez réaliser un paysage ou une nature morte, c'est la première chose que vous devez tracer.
• Le point de fuite est (généralement) placé sur la ligne d'horizon.
C'est le point vers lequel convergent les lignes de fuite.
LES MESURES :
Les mesures (généralement) ce font d'un point de vue humain :
un homme debout fixant l'horizon (d'où les 1m80)
Des mesures peuvent être prises pour toutes les lignes verticales ou horizontales, par rapport à la hauteur de l'horizon :
ici, nous avons une ligne d'horizon H et un point de fuite F
A = tout trait verticale rejoignant l'horizon mesurera 1m80
B = en fonction de ces 1m80 on peut calculer d'autres mesures (ex : 2m50)
C = si je prend une distance (les 2m50 B ), que j'en génère une fuite (via le point de fuite F) quelque soit sont endroit et sa taille, elle mesurera toujours la même taille dans la réalité (les 2m50 C)
D = ici, le trait C coupe le "piquet" A en sont milieu, ce qui signifie que si je plante un piquet au niveau de C (soit la moitié de A) et que ce piquet D fait la même taille virtuelle (sur le dessin) que le piquet A, il ce retrouve en fait au double de sa taille dans la réalité (soit 3m60)
dit autrement :
Ici l'horizon est à 1,8m de hauteur. Donc tous les éléments posés au sol qui touchent l'horizon mesurent 1,8 m. Le piquet D, qui est aussi grand au dessus qu'en dessous de l'horizon mesure donc 3,6 mètres. Par rapport au piquet A, nous pouvons aussi déterminer la largeur de la route, approximativement 2m50. Les deux lignes rouges horizontales figurent toutes les deux 2m50.
Ca parait un peu confus comme ça mais je simplifie au maximum
LES REGLES D'OR :
• Les droites (horizontale et verticale) qui sont perpendiculaires au regard de l'observateur restent parallelles
et ne sont pas assujetti à un point de fuite
• Toutes les paralléles qui ne sont pas perpendiculaire à l'observateur convergent en un même point.
• Tout ce qui se trouve à hauteur de la ligne d'horizon est à la hauteur de l'observateur. Donc si l'observateur à ses yeux à 1,80 m, quelque soit le point de départ, n'importe quel piquet qui se finit sur la ligne d'horizon mesure 1,80m.
Modifié par chaosfactory, 18 juillet 2008 - 00:32 .